Les symptômes provoqués par une tumeur du cerveau sont très variables et n’apparaissent pas systématiquement. Ils dépendent du volume de la tumeur, de la vitesse à laquelle elle se développe et surtout de son emplacement.

L’apparition de symptômes peut être soudaine ou très progressive, selon la rapidité à laquelle la tumeur se développe. Certaines tumeurs ne provoquent aucun symptôme apparent, ce qui signifie généralement qu’elles se développent lentement ou quelles concernent une région du cerveau moins importante sur le plan des fonctions dont elle est normalement responsable.

Plusieurs symptômes sont possibles :

  • des maux de tête de type céphalées, liés à une augmentation de la pression à l’intérieur du crâne,
  • des crises d’épilepsie, liées à un dérèglement de l’activité des neurones,
  • des troubles fonctionnels, directement liés à la localisation de la tumeur et aux fonctions gérées dans cette zone du cerveau. Ce peut être des troubles de la vision, des modifications de la personnalité, des difficultés à coordonner ses mouvements ou à trouver ses mots etc.

Ces symptômes peuvent être isolés ou s’associer.

Les maux de tête

Le développement d’une tumeur du cerveau entraîne parfois des maux de tête, qui apparaissent plutôt le matin au réveil et s’accompagnent souvent de nausées, voire de vomissements.

Ces maux de tête sont provoqués par une augmentation de la pression à l’intérieur du crâne, appelée hypertension intracrânienne.

Cette hypertension a trois causes possibles. Elle peut être due :

  • à un gonflement du cerveau tout autour de la tumeur, appelé œdème cérébral,
  • à une compression du cerveau par la tumeur. En augmentant de volume, la tumeur appuie sur le cerveau, provoquant ce que les médecins appellent un effet de masse,
  • à une mauvaise circulation du liquide céphalo-rachidien. Ce liquide est produit en continu dans les ventricules du cerveau et circule autour et à l’intérieur du crâne et de la colonne vertébrale.

Par son volume, la tumeur peut bloquer cette circulation. Au lieu de s’écouler normalement, le liquide céphalo-rachidien s’accumule dans les ventricules qui se dilatent et provoquent une hypertension.

La plupart des maux de tête ne sont pas un signe de tumeur du cerveau. C’est leur caractère inhabituel, leur durée, leur persistance ou leur résistance aux traitements habituels, ainsi que leur association à des vomissements, qui doivent alerter et faire consulter un médecin.

 

Les crises d’épilepsie

Lorsque la tumeur se développe à la surface du cerveau, elle peut perturber l’activité des neurones et déclencher des crises d’épilepsie.

Les crises d’épilepsie sont comparables à des décharges électriques ou à des courts-circuits entre les neurones. Elles sont imprévisibles et généralement brèves (1 à 2 minutes). Mais elles peuvent être impressionnantes pour les proches.

Il existe différents types de crises d’épilepsie. Lorsqu’elles touchent l’ensemble du cerveau, on parle de crises généralisées. Lorsqu’elles touchent seulement une partie du cerveau, ce sont des crises partielles appelées aussi crises focales. Selon les cas, les symptômes varient ; il peut s’agir notamment de :

  • pertes de conscience s’accompagnant de chute, de convulsions intéressant tout le corps, occasionnant parfois une morsure de la langue ou une perte d’urine (on parle de crise généralisée),
  • secousses soudaines et involontaires des bras et des jambes,
  • raideur des muscles,
  • sensations étranges ou inhabituelles, comme des impressions de déjà vu ou une odeur désagréable (de grillé par exemple) que le patient est le seul à sentir,
  • sentiment soudain de peur non motivée,
  • absences (la personne cesse quelques instants son activité, puis la reprend comme si de rien n’était).

Ces crises d’épilepsie entraînent parfois une perte de mémoire immédiate : le malade n’a aucun souvenir d’avoir fait une crise. Il peut même avoir du mal à croire ses proches qui lui décrivent la crise.

 

Les troubles liés à la localisation de la tumeur

Lorsqu’une tumeur se développe à l’intérieur du crâne, elle risque d’abîmer le cerveau ou de gêner son fonctionnement. Selon la zone où elle se développe, elle provoque des symptômes très différents.

Il peut s’air :

  • d’un déficit de la motricité ou de la sensibilité d’un membre ou de la moitié d’un corps,
  • de troubles du langage qui peuvent concerner l’expression orale ou écrite (difficulté à trouver les mots, à écrire) et la compréhension (difficulté à comprendre une discussion, à lire),
  • des anomalies dans le champ de vision, intéressant un côté,
  • des troubles de l’équilibre et de la coordinations des membres,
  • des troubles intellectuels.

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