Elle est nécessaire soit pour retirer la tumeur et soulager ainsi très rapidement les symptômes, soit pour faire une biopsie qui permet de confirmer le diagnostic et de préciser le type exact de tumeur par un examen microscopique et une analyse des caractéristiques moléculaires de la tumeur.
La chirurgie est le plus souvent effectuée sous anesthésie générale et dans certains cas rares sous anesthésie locale (chirurgie « éveillée »). Les opérations sont pratiquées par des chirurgiens spécialisés dans les opérations au cerveau, les neurochirurgiens.
Les techniques chirurgicales se sont considérablement développées au cours des trente dernières années, notamment grâce à l’utilisation du cavitron (qui vaporise petit à petit la tumeur), de la neuronavigation et du laser.
Le chirurgien décide parfois d’intervenir « en condition stéréotaxique » afin d’atteindre des régions très précises du cerveau. L’intervention stéréotaxique comporte l’installation d’un cadre spécifique sur la tête (cela ressemble un peu à un casque) avant de procéder à un scanner ou une IRM. Les coordonnées de la tumeur cérébrale sont calculées à l’aide d’un ordinateur. Pendant l’intervention, le chirurgien pourra alors atteindre exactement la tumeur. Une autre technique qui peut être utilisée pendant l’intervention est la stimulation cérébrale électrique qui permet au chirurgien de bien délimiter les zones de la motricité pour mieux les protéger. La durée d’hospitalisation, après opération pour une tumeur cérébrale, est en moyenne de 5 à 10 jours.
L’opération en condition éveillée
La neurochirurgie en condition éveillée, développée ces dernières années, constitue également un progrès important. Elle permet d’opérer des tumeurs cérébrales autrefois inopérables en raison du risque de séquelles post-opératoires. En effet, le patient est éveillé au cours de l’intervention chirurgicale (sans ressentir de douleur) et répond aux sollicitations du neurochirurgien ou du neuropsychologue qui évalue en particulier le langage mais aussi d’autres fonctions cognitives (visuo-spatiales par exemple). Le neurochirurgien évalue ainsi, pas à pas, la possibilité d’exérèse de la région cérébrale à proximité de laquelle il se trouve. Cette stratégie permet de retirer le maximum de tumeur sans compromettre les fonctions neurologiques du patient, le langage et la motricité notamment. Ce type de chirurgie est utilisé pour certains types de tumeurs cérébrales uniquement.