Les tumeurs cérébrales  résultent de la prolifération incontrôlée de cellules dans le cerveau ou ses enveloppes. Elles sont dites  « primitives », quand elles se développent à partir de cellules existant dans le cerveau (astrocytes, oligodendrocytes ou épendymocytes). On parle de tumeurs cérébrales  « secondaires », (ou « métastases cérébrales) ») quand  elles résultent de cellules provenant d’un cancer développé au dépens d’un organe (poumon, sein, rein,…) et ayant métastasé au cerveau.

Les métastases cérébrales

Elles sont les tumeurs cérébrales les plus fréquentes. On estime qu’elles compliquent l’évolution d’environ 10% des cancers (ce qui ferait entre 20 et 30 000 cas par an en France) . En dehors des cancers du poumon, on estime qu’elles  surviennent à une phase évoluée du cancer d’origine qui est déjà connu et qui a souvent déjà des métastases dans d’autres organes avant d’en développer dans le cerveau.

Les tumeurs cérébrales primitives

Elles sont plus rares. Environ 10 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année en France ((à titre de comparaison, environ 50 000 nouveaux cancers du sein sont diagnostiqués chaque année).

Les gliomes

Ils sont la seconde cause de tumeur cérébrale primitive (30% cas). Leur incidence est approximativement de  3000 nouveaux cas chaque année. Les anatomopathologistes  distinguent les astrocytomes, et les oligodendrogliomes en fonction des cellules qui leur ont donné naissance (astrocyte ou oligodendrocyte). Ces tumeurs sont aussi classées en 4 grades de malignité croissante  . Les tumeurs de grade I sont des tumeurs bien circonscrites, plus volontiers observées chez l’enfant et l’adolescent, de guérison possible après une exérèse chirurgicale sans nécessiter de traitement complémentaire ). Les tumeurs de  grade II, III ou IV sont des tumeurs infiltrantes (on parle de gliomes diffus). Les tumeurs de grade IV  les plus malignes et qui sont les plus fréquentes sont aussi «  glioblastome »

Malgré les traitements, les gliomes diffus sont sujet à des rechutes parfois quelque mois à plusieurs années après la rémission. La rechute se fait habituellement dans le siège initial de la tumeur. Pour des raisons encore inconnues, les gliomes diffus ne métastasent pas vers d’autres organes. Le principal risque de ces tumeurs est donc la récidive locale, d’où la nécessité de proposer  des traitements complémentaires après la chirurgie (radiothérapie et chimiothérapie) et dont l’objectif est d’éviter une récidive.

Les méningiomes

Ces tumeurs se développent à partir  des méninges, et évoluent habituellement lentement sur plusieurs années souvent sans symptôme particulier. Il s’agit de la première cause de tumeurs cérébrales. La très grande majorité d’entre eux sont bénins et on les découvre parfois de manière fortuite lors de la réalisation d’un scanner ou une IRM prescrits pour une autre raison. Quand elle est possible, la chirurgie est le traitement de choix mais il eut être parfois décidé d’une simple surveillance. Une radiothérapie est parfois nécessaire lorsque la tumeur est évolutive et ne peut être opérée. Il existe de rares méningiomes malins.

Il existe plusieurs autres types de tumeurs cérébrales primitives beaucoup plus rares chez l’adulte, tels que les médulloblastomes (qui se développent dans le cervelet), les germinomes (qui se développent dans la glande pinéale) ou les épendymomes.

Les lymphomes cérébraux primitifs

Encore plus rares, ils dérivent des lymphocytes (qui sont des cellules du sang et du système lymphatique) et, pour une raison inconnue, restent limités au cerveau (ils se distinguent donc des lymphomes dits « systémiques » qui peuvent affecter l’ensemble du corps et que l’on rencontre en hématologie). Comme les lymphomes sont infiltrants, la chirurgie est surtout utile pour confirmer le diagnostic (biopsie) alors que l’exérèse de la tumeur (le fait de l’enlever) n’est pas indiquée. La chimiothérapie et la radiothérapie sont les principaux traitements. Chez l’enfant, les tumeurs cérébrales sont fréquentes et viennent en deuxième position, après les cancers du sang (comme les leucémies).

A VOIR EGALEMENT